La signature électronique s’est imposée comme un standard. D’après une étude menée par Ipsos pour l’éditeur normand de e-signature Yousign, 54 % des actifs français l’utiliseraient désormais dans leur vie professionnelle (+8 % un an plus tôt).

L’adoption dans l’entreprise suit la même tendance, avec 74 % d’organisations équipées d’une solution dédiée.

Sans surprise, les services financiers, juridiques et RH sont les plus grands utilisateurs de la e-signature (avec un taux d’adoption de 70 %), suivis par les fonctions support comme l’IT ou les services généraux (61 %).

L’étude d’Ipsos montre également que la signature électronique est employée aussi bien pour des processus internes (validation de documents, approbation de décisions), qu’externes (gestion des contrats, authentification d’identité).

Une sobriété écologique plébiscitée

Parmi les avantages mis en avant par les utilisateurs, la rapidité arrive en tête. Ils sont également 36 % à souligner sa simplicité d’usage et 20 % à insister sur la sécurité qu’elle offre.

L’impact environnemental constitue aussi un argument de poids.

Un utilisateur sur cinq considère la réduction de l’empreinte carbone – grâce à la diminution de l’usage du papier et des envois postaux – comme un bénéfice majeur.

Enfin, 38 % des professionnels déclarent économiser plus d’une heure par semaine grâce à cet outil, ce qui en ferait aussi un levier de productivité.

Cybersécurité et souveraineté : des préoccupations qui montent

Si la signature électronique est largement perçue comme un gage de fiabilité, son adoption soulève aussi des inquiétudes.

Ipsos constate par exemple que 60 % des professionnels se disent préoccupés par la sécurité des documents numériques qu’ils manipulent au quotidien. Ce chiffre s’explique en grande partie par les risques de falsification et d’usurpation d’identité, d’autant que 20 % des interrogés déclarent qu’ils ont déjà été confrontés à un document numérique compromis dans un cadre professionnel.

La localisation des infrastructures de stockage des documents deviendrait également un critère de choix stratégique pour les entreprises. Près d’un tiers des salariés français (30 %) considèrent par exemple que l’hébergement des serveurs en Europe est un élément essentiel pour garantir la protection des données sensibles.

Yousing voit évidemment ces préoccupations comme une opportunité pour des solutions de signature électronique conformes aux normes européennes, dont eIDAS, comme la sienne.

« La fiabilité des documents numériques repose sur des protections solides, des prestataires certifiés et une attention accrue à la localisation des infrastructures », résume l’éditeur caennais. « Pour s’imposer durablement, la signature électronique devra allier sécurité, performance et maîtrise des coûts afin de répondre aux attentes croissantes des professionnels ».

On ne rappellera cependant jamais assez que la localisation des données en Europe n’est pas un gage de souveraineté. En tout cas pas dans sa définition française. Cette conception de la souveraineté ajoute qu’il faut que l’infrastructure, fut-elle en France ou en Europe, ne soit soumise à aucun droit extraterritorial. Et donc que le prestataire ne peut pas être américain. Dans un sens, cela tombe bien pour Yousign – concurrent de Docusign, HelloSign ou d’Adobe Sign qui veut partir à la conquête de l’Europe –, Caen n’est pas aux États-Unis.



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