En France, un nouveau pouvoir a été donné à la police. Depuis le lundi 24 mars 2025, les autorités peuvent espionner à distance, directement via vos micros et caméras.

Oui, désormais, en France, la police peut espionner certains citoyens via leurs appareils électroniques. Il vise à renforcer la lutte contre le narcotrafic. Mais, il inquiète de nombreuses personnes attachées aux libertés individuelles.

En France, les députés donnent leur feu vert à la police pour espionner vos appareils électroniques

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Les députés français ont voté une mesure qui fait débat dans tout le pays. A présent, la police française a le droit d’activer à distance certains appareils électroniques. C’est-à-dire qu’elle peut écouter ou filmer des personnes, sans qu’elles s’en rendent compte.

Et selon Vincent Caure (Ensemble pour la République), rapporteur du texte, cette mesure sera rare. Elle s’appliquera uniquement dans les cas de criminalité organisée, comme les gros réseaux de drogue. En particulier, seuls les crimes graves pourront justifier une telle intrusion.

Cela dit, des protections sont prévues. Certaines professions sont épargnées. Par exemple, les journalistes, avocats et magistrats ne pourront pas être espionnés. De plus, cette surveillance ne sera autorisée que pour une durée limitée. Ouf, diront certains…

Notons que cette idée ne sort pas de nulle part. Laissez-moi vous rappeler qu’en 2023, Éric Dupond-Moretti avait déjà proposé une mesure semblable. Mais à l’époque, le Conseil constitutionnel l’avait rejetée. Cette fois, le texte a été réécrit afin de contourner cette censure.

La loi durcit aussi les peines contre les trafiquants

Outre cette autorisation de surveillance, les députés ont voté d’autres mesures fortes. Et si vous pensez que ce n’est déjà pas assez… attendez la suite !

Par exemple, citons la garde à vue des « mules », ces personnes qui transportent de la drogue dans leur corps. Elle pourra désormais durer jusqu’à 120 heures, soit cinq jours complets !

Et selon le député Éric Pauget, cela permettra de récupérer des informations utiles pour démanteler les réseaux. Toutefois, il assure que les droits des personnes seront respectés : accès à un avocat, contact avec un proche, et encadrement médical garanti.

De plus, d’autres sanctions ont été adoptées. Un étranger condamné à 5 ans de prison pour trafic pourra être expulsé de France. Cela dit, le juge pourra refuser cette expulsion, mais uniquement s’il le justifie clairement.

Autre changement : les peines seront plus lourdes si le délit est commis avec une arme. Et si quelqu’un fait publiquement l’éloge d’un groupe criminel ? Il pourra être poursuivi aussi. Sans doute une manière de freiner les discours dangereux sur les réseaux.

Et en ce qui concerne les personnes qui vivent largement au-dessus de leurs moyens, sans explication claire, elles seront également surveillées. Le pire, si elles ont des liens habituels avec des criminels, elles risquent gros.

Le Rassemblement National et la majorité présidentielle ont voté pour ces mesures. La gauche, quant à elle, s’y est opposée, mais n’a pas réussi à bloquer le texte.

De son côté, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, soutient le texte. Toutefois, il pense que certains points devront être revus. Surtout ceux liés à la liberté d’expression, qui reste un droit fondamental.

D’après vous, cette surveillance est justifiée ? Ou va-t-elle trop loin ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire !


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